Le bien-être au travail, c’est du «gagnant-gagnant». Voilà le constat sur lequel s’est basé David Gavroy (photo), CEO de DG Group – pour organiser le temps de travail au sein de ses 4 entreprises : NOOSPHERE Brand Strategy Sàrl, Linc SA pour Yellow, Z6 Création Sàrl et Hello Deco Sàrl.
Avec une quarantaine d’employés à son actif, le groupe a une responsabilité physique et morale qui s’étend au-delà des devoirs et obligations légaux. Afin de trouver le juste équilibre entre vie privée et vie professionnelle, David Gavroy propose à ses équipes de libérer ses horaires. Une première dans le milieu de la communication.
Gérer sa charge de travail plutôt que de gérer son temps de présence
Objectif de cette nouvelle organisation : permettre aux employés de se réaliser en tant qu’individus. «Nous souhaitons offrir cette liberté encore très peu inscrite dans les mœurs. Chacun organisera maintenant son temps de travail comme il le souhaite, sur base d’une relation de confiance et des contraintes professionnelles», explique David Gavroy, CEO de DG Group.
Plus d’horaires fixes, plus de contrôles. Est-ce vraiment possible ? « Les salariés n’ont qu’un seul mot d’ordre : le travail doit être fait dans les délais impartis ». C’est sans conteste que le système a fait ses preuves dans les sociétés étrangères : taux d’absentéisme proche de 0, turn-over quasi inexistant et salariés heureux. «Les gens ne vivent pas pour travailler. S’adapter au monde moderne, c’est aussi comprendre que les priorités sont ailleurs », continue David.
Ce pas de géant est une nouvelle preuve de la digitalisation des 4 entreprises concernées. L’infrastructure IT et les stress tests ont permis aux équipes de travailler sereinement à partir de leur salon lors du confinement, il aurait été dommage de limiter ce succès aux situations d’urgence.
« Notre secteur d’activité nécessite beaucoup de réunions d’équipe mais certaines tâches peuvent être réalisées à distance. Je voudrais que mon équipe puisse se délester du poids que l’on connaît tous lorsqu’on est coincés entre le marteau et l’enclume. Maintenant, elle pourra mettre sa famille, ses hobbys ou rendez-vous médicaux en priorité sans peur de représailles», explique avec enthousiasme David.
Seules la loi luxembourgeoise et les dispositions impératives de l’État de résidence dans le cadre du télétravail devront être respectées.
« Je trouve ça important d’avoir la liberté de choisir. J’insiste sur ce point car finalement, chacun fait comme il le souhaite. Personnellement, j’apprécie le cadre imposé par une présence au bureau mais rien que de savoir qu’on a la possibilité de faire autrement, c’est un énorme soulagement », confie Claire Ferreira – Clients Service Specialist chez Yellow.
Au-delà de l’enjeu social, DG Group voit dans cette initiative un intérêt économique incontestable. Les salariés seront plus efficaces, gagneront du temps, amélioreront leur concentration et seront disponibles quand le reste de l’équipe ne le sera pas. Autrement dit, la liberté assurera la rentabilité.
« L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle a un impact direct sur l’efficacité et la concentration. C’est un système qui s’adapte bien à la vie d’agence de com’ dont le rythme est très fluctuant finalement. J’ai hâte de voir tout cela se mettre en place », conclut Valentina Prevato – Project Manager chez NOOSPHERE Brand Strategy.
Un seul défi reste de taille : celui de déshabituer les salariés au système classique.