Fondé sur un principe d’égalité et de justice, le wokisme vise aujourd’hui à lutter contre toute forme d’inégalité – qu’elle soit liée à la race, au genre, à l’orientation sexuelle, à la religion et autres. Une intention a priori louable mais qui suscite pourtant de nombreux débats…
D’un côté, certains redoutent de dire ou de faire quelque chose qui pourrait être qualifié de “politiquement incorrect” et dénoncent une culture du silence et de l’autocensure qui empêche toute discussion france et honnête. De l’autre, les partisans du wokisme insistent sur l’importance d’un tel mouvement. Selon eux, les mots et les symboles auxquels ils renvoient ont un impact direct sur la manière dont les gens sont perçus et traités. Le wokisme nous inciterait à faire attention aux différents éléments de langage et permettrait ainsi de remédier aux inégalités profondément ancrées dans la société.
Désormais associé à toutes les luttes, le wokisme ne perdrait-il pas en crédibilité ? Certains remettent en question la pertinence et la légitimité de certaines actions imaginées par une partie des militants tels que le boycott d’une œuvre ou la mise au banc d’une personnalité publique… Comme s’ils portaient atteinte à la cause en la dénuant des valeurs fondamentales d’égalité et de justice, et se contentaient uniquement de brandir son étendard à tout va, sans réellement en saisir le sens.
En fin de compte, l’impact du wokisme dépend de la manière dont il est employé par certains et perçus par d’autres – et le consensus ne semble pas prêt d’arriver…