14.07.2022 IT Farvest Decrypt Tech

Jean-Christophe Agobert : "Bleu Jour est un fabricant d’ordinateurs made in Europe"

À l’occasion de la sortie du premier ordinateur Bleu Jour made in Europe, le directeur général de Bleu Jour Jean-Christophe Agobert est revenu sur l’histoire de son entreprise, fabricant français d’ordinateurs. Il s’est également projeté sur les futurs partenariats au sein de l’Europe, notamment avec le Luxembourg.

L’entreprise Bleu Jour a fêté ses 20 ans en 2022. Pouvez-vous nous présenter l’entreprise et son ambition ?

Bleu Jour existe depuis 2002, on a fêté nos 20 ans récemment. On est basé sur Toulouse, dans le sud-ouest de la France, et nous bénéficions d’une présence internationale : au Benelux (à Bruxelles), en Allemagne, en Roumanie, à Dubaï, et au Japon. Bleu Jour est un fabricant – depuis le début – d’ordinateurs made in Europe, puisqu’aujourd’hui – en dehors de l’annonce que nous avons faite – on produit déjà des produits en Europe.

On a un business model qui est à 95% indirect, c’est-à-dire qu’on passe par le biais de revendeurs pour commercialiser nos produits. Et les 5% restants concernent les profits effectués via notre site internet, donc à destination du grand public. Ce pourcentage est tout doucement en train de changer puisqu’on a des produits destinés au grand public et au gaming.

Jusqu’à aujourd’hui, tous nos produits – sauf l’électronique – étaient déjà fabriqués en Europe, donc en France, en Espagne, ou en Belgique puisque nous avons un partenaire – Freemindtronic – pour certains produits en bois. En effet, nous fabriquons certains PC en bois.

L’annonce que nous avons fait à Bruxelles la semaine passée concernait la production de notre carte mère en Europe. Alors, quand je dis “production”, il faut comprendre que tous les composants ne sont pas fabriqués en Europe – puisque la plupart viennent d’Asie. Notre principe est donc d’acheter les composants en Europe, puis on les soude sur un circuit électronique. Tout le processus d’assemblage de la carte mère et la soudure est réalisé en Europe.
Vous avez récemment présenté votre dernière innovation, le Kubb Secure. En quoi celle-ci est-elle un élément disruptif sur le marché ?

Le Kubb Secure est un produit qui permet de chiffrer des messages, des mails. En d’autres termes, on va chiffrer un mail ou un autre contenu (Skype, Whatsapp, messagerie instantanée…) pour ensuite l’adresser à nos bureaux de Bruxelles par exemple. L’idée est donc d’envoyer les plans d’un Kubb – qui sont des éléments confidentiels – afin de le chiffrer et de l’envoyer. Les bureaux de Bruxelles ne pourront le déchiffrer qu’à partir du moment où il y aura la technologie Kubb Secure, avec un téléphone NFC.

Et justement, le Kubb Secure lève l’obligation d’avoir ce téléphone puisqu’on va intégrer la carte directement dans le Kubb. Cela va donc nous permettre de déchiffrer les e-mails. Aujourd’hui, nous n’avons pas de concurrence sur ce marché, puisque Bleu Jour est le seul à chiffrer et à protéger de cette manière les éléments.

À l’avenir, comptez-vous signer de nouveaux partenariats au sein de l’Europe ? Notamment avec le Luxembourg, qui est l’un des pionniers européens pour ce qui relève du digital.

On est en train de travailler tout doucement avec des distributeurs au Luxembourg pour pouvoir commercialiser nos produits. Notre business manager Benelux est en train de discuter avec certains, pour qu’on puisse avoir nos produits disponibles sur le marché luxembourgeois. Je pense qu’on a des produits qui peuvent correspondre aux entreprises. On a différents projets sur lesquels on travaille, dont de la distribution pure en magasin et des sociétés de service informatique.

Pour rappel, les produits que nous fabriquons sont essentiellement B2B, donc nous sommes conscients que ce marché-là est présent au Luxembourg. C’est un marché sur lequel nous souhaitons nous positionner, car c’est notre cœur de métier. Et le Kubb Secure peut fortement intéresser les entreprises au Luxembourg.

Credits: Bleu Jour