13.04.2022 Human Resources International

Le Parlement Européen se penche sur l'égalité des salaires

Le Parlement Européen se penche sur l'égalité des salaires

La semaine dernière, le Parlement européen a commencé un travail qui vise à implémenter de nouvelles mesures pour réduire l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes dans l’Union Européenne.

En 1995, les Nations Unies ont publié la Déclaration et Programme de Beijing (ou Pékin),  qui représente une feuille de route pour établir une égalité durable entre les hommes et les femmes. Malgré cela, force est de constater que les inégalités de salaires demeurent entre les sexes. Au niveau de l’Union Européenne, les femmes sont payées en moyenne 13% de moins par heure que leurs collègues du sexe opposé.

Le Parlement Européen a réalisé un classement, datant de 2020, qui affiche l’écart de rémunération horaire brute moyenne entre hommes et femmes. La Lettonie et l’Estonie affichent les écarts les plus importants, avec respectivement un écart de 22,3% et 21,1%. À l’opposé, le Luxembourg se révèle comme le meilleur élève, avec un écart de 0,7%. L’écart de rémunération moyen européen étant de 13%, les États membres ont encore du chemin à parcourir avant d’atteindre une égalité des salaires.

Il faut savoir que l’égalité de rémunération est régie par un décret européen, que le Parlement Européen cherche à ré-étudier afin d’y insérer de nouvelles mesures. Le but étant de rétablir l’égalité des salaires. Ainsi, la Commission Européenne envisage un projet pour “remédier à l’inadéquation persistante observée dans l’application du droit fondamental à l’égalité de rémunération et à garantir le respect de ce droit dans l’ensemble de l’UE,  en établissant des normes en matière de transparence de rémunération afin de permettre aux travailleurs de faire valoir leur droit à l’égalité de rémunération”.

Le Parlement soutient ce texte, mais souhaiterait cependant élargir les règles proposées en termes de transparence salariale. En effet, le Parlement européen demande à ce que les entreprises de 50 employés (contre 250 proposé par la Commission) soient obligées :

– de divulguer des informations permettant de comparer plus facilement les salaires

– de rendre compte de l’écart de rémunération entre les sexes

– d’élaborer un plan d’action en faveur des femmes si l’écart est d’au moins 2,5%

– d’interdire le secret salarial

Le Parlement se prépare maintenant à engager les négociations avec les États membres.