Si les banques étaient autrefois des acteurs incontournables pour qui voulait faire fructifier ses économies, les FinTechs rebattent les cartes de l’épargne et de l’investissement. Parmi toutes les solutions à la mode, quel est le positionnement de Trade Republic ?
Il y a trois éléments qui nous différencient principalement de toutes les autres plateformes :
- L’investissement à long terme : contrairement aux plateformes de spéculation, Trade Republic défend l’investissement à long terme des particuliers en bourse, via des plans d’investissement programmé en ETF – à partir de 10€ seulement. L’idée n’est pas de surfer sur la vague spéculative et de se glisser dans la peau du loup de Wall Street mais de s’inscrire dans une logique de solidarité collective et de proposer un complément pérenne aux systèmes de retraite européens par répartition – foulés aux pieds par le vieillissement de la population.
- La tarification : Trade Republic propose non seulement des plans d’investissement programmé sans frais mais a également été le premier acteur du marché à introduire un frais fixe (de 1€) par ordre – quels que soient la nature et le montant de l’opération. Les coûts de Trade Republic étant fixes également, prélever des frais de courtage proportionnels au montant de l’ordre passé n’aurait aucune justification économique – contrairement à ce que l’on voit régulièrement chez les brokers, ce qui a pour effet pervers de les pousser à ne s’intéresser qu’aux gros comptes.
- Notre solidité financière : Trade Republic a levé 1,2 milliards d’euros de capital – dont les 250 derniers millions en mai dernier – et obtenu une licence d’entreprise d’investissement allemande, régulée par la BaFin et la Bundesbank. Sans compter la profitabilité opérationnelle, qui reste une étape essentielle dans le développement d’une startup.
Selon une étude menée par l’IFOP en 2021, les jeunes semblent moins frileux en bourse que leurs aînés – 61% des 18-35 ans seraient prêts à investir dans une entreprise en achetant des actions. Comment expliquer un tel changement ?
Il y a une rupture générationnelle majeure dans la perception de l’avenir.
Contrairement à leurs aînés, les jeunes sont de plus en plus nombreux à s’investir financièrement. Une prise de conscience que l’on doit notamment aux crypto-monnaies : c’est bien leur avènement sur les réseaux sociaux qui a permis aux jeunes de découvrir la discipline de l’investissement. Mais à l’effet de mode du trading spéculatif (cupide) – qui s’est arrêté fin 2021 – s’est ajouté un intérêt réel pour l’investissement à long terme.
Cette megatrend explique notamment le succès de Trade Republic et de la méthode d’investissement programmé (connu sous le sigle anglais DCA, pour “Dollar Cost Averaging”) qui permet, à long terme, de toucher la performance moyenne de la bourse.
Doit-on y voir la fin des produits d’épargne type PEL (plan épargne logement) et livret A côté français – malgré la hausse des taux de rémunération récemment annoncée par le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire ?
Notre ambition n’a jamais été de lutter contre des produits comme le livret A – qui répond surtout à une logique de précaution, en y épargnant 3 / 4 mois de salaire – mais contre des fonds de gestion d’actifs et des assurances-vie surchargées de frais.
Aujourd’hui, 76% des Français ne comprennent pas leurs frais de banque. Pourtant, des frais de banque qui s’élèvent à 2 ou 3% – et qui pourraient sembler minimes en apparence – peuvent radicalement changer la donne sur 20 ou 30 ans. Et là-dessus, les réseaux sociaux et les créateurs de contenus ont un grand rôle à jouer.
Quid du Luxembourg ? Pourquoi avoir choisi de s’y installer ?
Dans la continuité de notre expansion européenne.
Face à l’absence de plans d’investissement programmé gratuits et aux frais délirants des brokers luxembourgeois, le pays représentait une opportunité de marché considérable.
Comment déclarer les revenus provenant de l’achat et de la vente d’actions (= dividendes et plus-values) ?
Trade Republic fournira un rapport fiscal annuel détaillé et adapté au format luxembourgeois dans les mois à venir. Les clients disposeront donc de tous les éléments nécessaires à la déclaration d’impôts.
Un dernier mot sur les bénéfices. Comment une plateforme peut-elle gagner de l’argent alors qu’elle propose des solutions d’investissement sans frais de courtage ?
Pour un broker, les coûts les plus forts se trouvent aux deux extrêmes de la chaîne de valeur : à la bourse et chez le dépositaire – ce tiers de confiance qui garantit la sécurité des avoirs.
Trade Republic a non seulement réussi à agir sur le premier – grâce à l’euro de frais de courtage prélevé à ses clients pour chaque ordre passé – mais également sur le deuxième. Après avoir interrogé le dépositaire HSBC (en Allemagne) sur ses coûts de gestion, les fondateurs de Trade Republic ont eu la bonne idée d’alléger la facture en s’appuyant sur une infrastructure digitale et nettement plus efficace pour prendre en charge les process les plus complexes à moindres coûts et envoyer un flux d’informations propre. Une idée – simple en apparence – à laquelle, pourtant, personne n’avait pensé et qui constitue la source de profitabilité principale de Trade Republic.