Si le réseau Ethereum s’est construit sur un système de consensus (qui repose sur l’utilisation de dizaines de milliers d’appareils spécialisés dans le minage de crypto-actifs afin de valider les transactions sur la blockchain), il souhaite désormais privilégier une alternative plus durable. Selon les premières estimations, cette mise à jour devrait permettre à l’ensemble du réseau de consommer 99% d’énergie en moins – un tournant majeur sur lequel les équipes d’Ethereum travaillent depuis sept ans.
Début août, la fondation Ethereum avait organisé une conférence avec ses développeurs et profité de sa retransmission en direct sur YouTube pour annoncer le lancement de sa mise à jour, The Merge, aux alentours du 15 septembre. Mais que va-t-elle changer pour les utilisateurs du réseau, dont le volume des transactions se chiffre en milliards de dollars chaque jour ?
Ethereum reposera bientôt sur un système appelé “preuve d’enjeu” (“Proof of Stake” en anglais) : fini les appareils spécialisés dans le minage, le simple fait de détenir des ethers (32 au minimum) et d’accepter de les bloquer permettra de valider des transactions sur la blockchain.
Dans un communiqué officiel, la fondation a toutefois rappelé que cette mise à jour n’aurait aucun impact sur les frais de transaction, bien que leur réduction reste l’une de ses priorités, notamment grâce aux dénommés rollups. En offrant la possibilité “d’enrouler” et de traiter de nombreuses transactions off chain, avant d’en intégrer les données on chain, cette solution augmente la scalabilité du réseau et permet donc d’en diminuer les frais de transaction, de manière significative – à tel point que certains y voient déjà l’avenir d’Ethereum.
