Plus de la moitié des employés considèrent l’intelligence artificielle comme un atout pour leur carrière

Writer Laura Campan

L’Intelligence Artificielle (IA) pourrait-elle créer plus d’emplois qu’elle n’en détruit ? Si plus de la moitié des employés y voient de nouvelles perspectives d’évolution, très peu ont la possibilité de suivre des formations sur le sujet…

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, selon une étude récemment publiée par l’Organisation internationale du travail (OIT), les métiers exposés à l’Intelligence Artificielle (IA) sont plus susceptibles d’être complétés que remplacés – soulignant ainsi la nécessité de dialogue social et de formations.

Mais sur ce dernier point, Randstad tire la sonnette d’alarme…

Selon sa dernière étude menée le mois dernier auprès de 7000 employés à travers le monde, la plupart (52%) voit en l’IA de nouvelles perspectives d’évolution – dépassant de loin les craintes liées à son utilisation… Alors pourquoi les offres de formation ont-elles tant de mal à suivre ? 

Seuls 13% des employés disent avoir bénéficié d’une formation à l’IA au cours de l’année alors qu’ils sont près d’un tiers à l’utiliser quotidiennement dans le cadre de leurs fonctions.

La Gen Z – née entre la fin des années 90 et la fin des années 2000 – accorde pourtant plus d’importance à la formation et au développement (23%) qu’à la flexibilité au travail (18%) et à la culture d’entreprise (16%). L’étude va même plus loin et révèle que 41% d’entre eux seraient prêts à quitter leur emploi si on ne leur offrait pas la possibilité de suivre des formations au cours des 12 prochains mois, soit plus du double des baby-boomers (18%).  

Un écart entre l’offre et la demande de formations d’autant plus surprenant que l’IA est le troisième ensemble de compétences le plus recherché !

« Il est clair que de plus en plus d’employeurs recherchent des talents possédant des compétences en IA. Notre propre analyse des offres d’emploi montre une augmentation de 2000% depuis le 1er trimestre. L’IA est un facilitateur et un améliorateur de compétences, ayant un impact profond sur la productivité et la performance globale sur le lieu de travail. Mais le déséquilibre entre les compétences demandées par les entreprises et souhaitées par les employés, d’une part, et les possibilités de formation offertes, d’autre part, doit être corrigé. L’IA va perdurer et ses avantages sont très clairs ; nos données montrent que les employés sont prêts à l’adopter pour leur propre bénéfice également. Les organisations qui réussiront seront celles qui sauront tirer parti de cette volonté et exploiter les possibilités offertes par l’IA au sein de leur personnel. », 

commente Sander van ‘t Noordende, CEO de Randstad.