Pour faire des économies d’énergie, il est nécessaire d’évaluer justement les sources les plus énergivores, dans le but de réduire et d’optimiser durablement la consommation d’énergie. Actuellement, il convient de répondre à l’appel visant à réduire la consommation d’électricité de “10% en général et de 5% lors des pointes” (cf. FEDIL).
Il revient alors principalement aux entreprises de réaliser des réductions considérables en termes de consommation énergétique, et notamment d’évaluer l’impact du numérique. Des statistiques de The Shift Project révèlent que, entre 2013 et 2017, la consommation du numérique a atteint 3000 TWh/an, ce qui représente près de 14% de la consommation électrique mondiale.
Et cette croissance n’est pas prête de s’arrêter. Les chiffres prédisent que, d’ici 2025, la consommation énergétique connaîtra une augmentation annuelle à hauteur de 10%, et ainsi se situer entre 5700 et 7300 TWh en 2025. Un des facteurs principaux de cette montée en flèche est due à l’intensification des données. Selon le dernier rapport de Clicking Clean, publié en 2017, la consommation mondiale du secteur TIC était déjà estimée à environ 7%.
En considérant ces chiffres, quels leviers les entreprises peuvent-elles adopter pour optimiser la consommation d’électricité ?
Dans un premier temps, il est nécessaire d’adopter un Plan de Sobriété Énergétique (PSE). Cela permettra ainsi de réviser l’usage et la répartition des capacités et ressources disponibles. Le FEDIL a établi 4 étape pour implémenter le PSE :
- Réaliser un état des lieux, c’est-à-dire mesurer et faire un suivi sur les consommateurs principaux pour pouvoir identifier les potentiels de réduction de consommation par poste et les périodes de forte consommation
- Définir les moyens d’action du PSE. En fonction des résultats de l’étape précédente, le but est ici de cibler quelle stratégie mettre en place, en listant des objectifs à atteindre sur le long-terme
- Qui est chargé de définir le fil rouge du PSE ? Il s’agit du responsable IT (ou du CISO), en collaboration avec la direction de l’entreprise
- Enfin, l’entreprise devra désigner un collaborateur pour assurer la mise en œuvre du plan. La direction est chargée, en arrière-plan, de veiller à la bonne gestion du PSE.
En ce qui concerne l’infrastructure et la gestion des moyens IT, les entreprises sont encouragées à travailler sur différents leviers tels que la rationalisation de l’utilisation des serveurs, la virtualisation des systèmes, ou encore la pertinence de renouveler l’infrastructure IT pour remplacer les anciennes machines par des plus récentes et moins énergivores.
En parallèle, les petits gestes quotidiens des employés peuvent également avoir un effet positif sur les dépenses énergétiques. Pour ce faire, il est essentiel de lancer régulièrement des campagnes de sensibilisation en interne sur l’efficacité énergétique et l’empreinte carbone. Le tout dans le but d’assurer la mise en place d’éco-gestes quotidiens.
Ces derniers peuvent d’ailleurs être définis dans le PSE. Voici quelques exemples :
- Réduire la transmission de données
- Réduire la consommation d’outils digitaux
- Privilégier la connexion par défaut au réseau fixe (Wi-Fi) au lieu du réseau mobile (4G ou 5G) autant que possible
- Mettre en veille le PC lorsqu’il n’est pas utilisé; et l’éteindre en fin de journée et le weekend
Cela confirme que chaque collaborateur, à son échelle, a son rôle à jouer pour réduire la consommation énergétique d’une entreprise. Chaque action prise dans ce sens est un pas de plus vers un avenir durable. Mais encore une fois, la bonne implémentation du PSE passe par une sensibilisation interne efficace.
Et vous, que faites-vous pour réduire votre consommation d’énergie ?
