Le recul graduel du taux d’inflation observé ces derniers mois semble se confirmer. Dans sa dernière publication, le STATEC maintient ses prévisions d’inflation à 3,9% en 2023 et 2,5% en 2024.
Les prix de l’énergie et de l’alimentation en baisse
Le Dutch TTF – cours de référence pour le gaz naturel – s’est échangé à son niveau le plus bas depuis deux ans : 29€ le MWH en juillet dernier contre 172€ en juillet 2022. Une tendance à la baisse qui touche directement le prix de l’électricité – les combustibles fossiles représentant près de 40% de sa production, selon les dernières estimations du Conseil européen.
Les prix de l’alimentation connaissent, eux aussi, une diminution, bien que minime (-0,1% entre les mois de juin et juillet 2023). Un ralentissement que pourraient venir freiner certaines frictions, selon le STATEC, comme la réapparition du phénomène El Niño et son impact sur le prix des matières premières agricoles, ou encore l’aggravement des tensions géopolitiques et ses conséquences sur les exportations de céréales ukrainiennes.
Deux scénarios possibles
Commençons par le plus optimiste. Alors que le prix du gaz n’augmenterait que de 2% en 2024, celui de l’électricité resterait constant. Le cours du Brent, quant à lui, augmenterait de 25%. Un contexte inflationniste qui déclencherait deux nouvelles tranches indiciaires en septembre 2023 et au deuxième trimestre 2024.
Selon un scénario plus pessimiste, cette fois-ci, les prix du gaz et du Brent devraient diminuer respectivement de 28% et 26% en 2024. Le prix de l’électricité, lui, resterait constant. Si ce cas de figure venait à se présenter, la nouvelle tranche indiciaire ne serait pas déclenchée en septembre mais en octobre 2023, et aucune indexation ne serait prévue pour 2024.
Le STATEC rappelle toutefois que cette prévision ne tient pas compte d’autres incertitudes qui pourraient impacter ces chiffres.
