Au Luxembourg, l’inflation est en net ralentissement. Affichée à 4,8% en janvier 2023, elle est passée sous la barre des 5% pour la première fois depuis un an. Une tendance à la baisse qui devrait se poursuivre tout au long de l’année selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (STATEC), et que l’on doit notamment aux mesures adoptées par le gouvernement en 2022 pour freiner la hausse des prix de l’énergie.
Parmi les exemples cités, l’électricité reste le plus probant : si son prix n’augmentera pas cette année, sans ces aides, les membres de l’institut révèlent qu’il aurait connu une hausse de 69% en 2023.
Mais si l’exécutif devrait réussir à contenir l’inflation à 3,4% sur l’année 2023, la levée des boucliers tarifaires en janvier 2024 risquerait d’entraîner un rebond inflationniste selon le STATEC. De quoi déclencher une nouvelle tranche indiciaire au cours du dernier trimestre 2023.
Pour rappel, cette indexation viendrait s’ajouter à celle qui vient d’être déclenchée ce 1er février et à celle de juin 2022 reportée au 1er avril. L’institut évoque même une nouvelle indexation au 2ème trimestre 2024.
Face à ces prévisions, le Premier ministre, Xavier Bettel, entend convoquer une nouvelle réunion tripartite dans les prochaines semaines. A l’ordre du jour : une éventuelle reconduction des mesures actées par la précédente tripartite et la définition de modalités de compensation de la probable tranche indiciaire additionnelle, “qui sera appliquée entièrement au profit des ménages privés.”
Les syndicats et le patronat défendront, tour à tour, le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises. Un jeu d’équilibre qui s’annonce délicat pour l’exécutif.