Le STATEC constate que le PIB de la zone euro a augmenté de 0.6% au cours du deuxième trimestre 2022. Il faut souligner que “ce résultat constitue plutôt une bonne surprise, car les résultats des enquêtes de conjoncture témoignaient d’une dégradation de la confiance des entreprises au cours du printemps”. D’ailleurs, certains États membres ont connu de meilleures performances que d’autres, notamment l’Espagne et l’Italie. Cela peut s’expliquer par la reprise des flux touristiques, suite à l’assouplissement des restrictions sanitaires.
Au niveau du Luxembourg, les chiffres du PIB du 2ème trimestre 2022 ne sont pas encore disponibles, et ne sortiront pas avant septembre. En attendant ces chiffres, les prévisions du STATEC ne sont pas de bon augure. D’une part, le secteur financier risque d’afficher un nouveau repli de par la dégradation de l’environnement boursier. D’autre part, les secteurs de l’industrie et de la construction ne sont pas non plus épargnés, suite à une production en déclin.
Néanmoins, des données relatives aux chiffres d’affaires “demeurent favorables” pour d’autres secteurs comme les services aux entreprises, les transports, l’Horeca et le commerce de gros. Il est à noter que l’Horeca est un des secteurs ayant connu le plus de difficultés suite à la crise sanitaire. L’assouplissement des restrictions a permis à l’emploi de cette branche de se relever pour atteindre des chiffres proches de la période pré-Covid, soit une progression de 8% sur les 6 premiers mois de l’année.
En ce qui concerne l’inflation, les récentes prévisions des institutions internationales tablent sur une inflation pour la zone euro de 7.2% en 2022, qui redescend à 4.0% en 2023. Au niveau national, le STATEC anticipe une inflation à hauteur de 6.6% pour cette année, et 5.3% pour l’année prochaine. Ces hypothèses s’alignent à la conjoncture économique, notamment avec la dévaluation du cours de l’euro-dollar et la flambée des prix sur les marchés de l’énergie et du gaz. En s’appuyant sur ces prévisions, le STATEC prévoit alors qu’une nouvelle tranche indiciaire serait déclenchée au 4ème trimestre de cette année.
Si de nouvelles discussions tripartites, réunissant responsables politiques et partenaires sociaux, sont organisées, elles devraient aborder les prévisions citées par le STATEC pour ainsi contrer les effets de la crise actuelle, notamment ceux de l’inflation.